top of page
jfscan1365 Copier1795.jpg

PRESSE

(décembre 2022)

Belle idée : mettre en regard en les alternant par ponts harmoniques les six portraits des Goyescas avec cinq sonates de Scarlatti et une de Soler, manière de célébrer une ligne continue du clavier ibère d’un siècle à l’autre, mais prise à rebours.

Pour aussi admirables que soient ses Goyescas de peintre, couleurs, estompes, cantabile, tout y est en plus des personnages, l’autre face n’est pas moins séduisante. Si chez Granados Jean-François Dichamp souligne à propos Chopin, il ôte à ses Scarlatti, à son Soler, tout souvenir du clavecin, les « romantise » en quelque sorte, c’est plus d’une fois troublant et vraiment réussi, porté par un très beau piano (évidemment non documenté dans la note technique), bien capté, ce qui n’est pas toujours le cas chez cet éditeur.

Ce clavier qui chante tout seul, et déploie des couleurs ambrées, animé par un si beau jeu, poétise les sfumatos du Coloquio en la Reja, envole sans sécheresse El Fandango de Candil, anime avec d’infinies nuances La « maja » et son rossignol, et culmine dans la Balada, sombre, plus émouvante car le pianiste choisit l’ombre dans le discours, ne charge pas la déclamation. Magnifique, et vraiment inédit comme regard sur ce cahier si souvent enregistré.

La Sérénade du spectre, douce-amère, plus mystérieuse que terrible, fait regretter qu’ensuite le pianiste ne fasse pas flamboyer El pelele : il aurait pu tenir sur le disque, après les papillons de la Sonate K. 198, merveille dorée qui file sur les ailes d’un songe.

Jean-Charles Hoffelé

France Musique, Le disque classique du jour
Télérama ( fff )

(mars 2020)

 

[...] dans l'enregistrement "Granados, Goyescas an Opera for piano", le pianiste Jean-François Dichamp insiste sur la dimension opératique des Goyescas et les encadre, pour étoffer leur univers et leur récit, par des Sonates de Domenico Scarlatti et Antonio Soler. L'idée est astucieuse, le talent de l'interprète ne se discute pas.

Sophie Bourdais

Melómano (Melómano d'or)

(mai 2020)

Les interprétations de Dichamp sont extraordinaires. Son piano est brillant, chaud, méticuleux et rehausse la trame des Goyescas avec un souci prononcé du détail. Le choix des Sonates de Scarlatti et de Soler, pensées du point de vue de l'interprétation souhaitée pour Granados, un rien "alla romantica", ne peut être plus judicieux.

lire l'article complet (en espagnol)

Alejandro Santini Dupeyron

Revista Musical Catalana 

(avril 2020)

Dichamp propose une clarté détaillée en même temps qu'une vision profondément romantique du caractère lyrique de l'œuvre. [...] une qualité dans le timbre et le détail plus que louable

lire l'article complet (en espagnol)

Lluís Trullén

Classica (Répertoire)

(juin 1999)

Le premier enregistrement de Jean-François Dichamp, consacré à Chopin, nous avait révélé un pianiste sensible et intéressant, particulièrement soucieux du travail des sonorités. Et c’est encore ce que nous retiendra ici, avec un programme assez original qui réunit trois extraits des Années de pèlerinage, diverses pièces de premier plan comme Funérailles, la Ballade n° 2, ou les deux Etudes « Murmures de la foret » et « Ronde des lutins » et, plus rare, la première des Apparitions, page de jeunesse mais très avancée du point de vue de l’écriture. C’est dire que ce programme varié mêle des œuvres puissantes et visionnaires et d’autres plus introverties.

Disons d’emblée que Jean-François Dichamp s’impose à l’oreille par un sens aigu de l’alchimie harmonique. Cela se sent dès Au bord d’une source, dont la virtuosité délicate et dédiée fait déjà entendre les Jeux d’eau de la Villa d’Este et même les ruissellements debussystes et ravéliens. On retrouvera cet art tout en souplesse, en raffinement sonore jusque dans les Funérailles ou Après une lecture de Dante.

Ici, d’autres pianistes se montrent plus massifs et impressionnants, mais la masse sonore n’est pas tout et dans de vastes plages sonores comme celles-ci, il faut savoir graduer les progressions dramatiques, posséder le sens des transitions harmoniques. De ce point de vue, c’est très réussi.

D’autres pièces peuvent prêter le flanc à des poncifs d’interprétation. Dans Apparitions, par exemple, on pourrait être tenté par une suavité mélodique superficielle, alors que là encore ou plutôt déjà là (en 1834), se révèle cet instinct harmonique « impressionniste » que Jean-François Dichamp met parfaitement en évidence. Dans les deux Etudes de concert et particulièrement la Ronde des lutins, de très nombreux pianistes ont seulement axé leur « performance » sur la vitesse et la nervosité, alors qu’ici, sans que le tempo soit d’ailleurs retenu, on admire la fluidité et les miroitements sonores.

Pianiste à doigts, Dichamp est aussi un pianiste pour l’oreille. C’est mieux et cela fait de ce disque une excellente introduction à la magie lisztienne.

Jacques Bonnaure

Le Monde de la Musique 

(mai 1999)

…Elève de Magaloff, Pennetier et Curcio, Jean-François Dichamp a déjà enregistré chez Lyrinx une beau disque Chopin. Il a aussi beaucoup à dire chez Liszt. Son programme est composé de pièces diverses, dont une bonne partie  a été extraite des Années de pèlerinage. Sous ses doigts, Après une lecture de Dante n’est plus le cheval de bataille adulé des virtuoses narcissiques, mais une promenade intérieure dans les méandres de l’âme lisztienne. Dichamp sait conduire la phrase lisztienne d’une main de maître, avec un vrai sens du panache et sans exhibitionnisme.

Olivier Bellamy

Diapason 

(avril 1999)

Jean-François Dichamp, qui avait très agréablement surpris par un récital Chopin intense et spontané il  y a quelques mois, récidive dans la difficulté mais semble avoir trouvé la voie qui lui permettra de se faire un nom. La simplicité et le charme sont les maîtres-mots de ses interprétations, qui séduisent immédiatement par une absence de prétention et une chaleur communicative, quel que soit le style abordé. La rondeur de sa sonorité, son sens du cantabile, qui séduisent dans les pages les plus aimables ( Au bord d’une source, Waldesrauschen), communiquent aux plus anguleuses (Dante-Sonate, Gnomenreigen), voire aux plus arides (Cyprès de la Villa d’Este) un équilibre rassurant. Au-delà de cette apparence avenante, la réécoute permet de déceler des idées discrètement amenées, jamais appuyées, toujours justifiées, qui donnent un vrai poids à des interprétations (la difficile 2e Ballade et ses effets d’amplification).

Etienne Moreau

Madame Figaro

(octobre 1997)

Jean-François Dichamp, vingt-sept ans, ne triche pas davantage avec ce chef-d’œuvre qu’il a parfaitement apprivoisé. S’il a incarné le petit Mozart dans le film de Marcel Bluwal, en 1982, il a désormais acquis les moyens de se mesurer aux plus grands.

Jacques Doucelin

Le Monde de la Musique

(octobre 1997)

Jean-François Dichamp n’est plus le jeune prodige qui interprétait le role de Mozart enfant auprès de Michel Bouquet dans le film de Marcel Bluwal. A vingt-neuf ans, il signe son premier disque consacré à Chopin, compositeur qui lui a valu un prix spécial remis par madame Arthur Rubinstein en 1990 au Concours international de Santander. Ce disciple de Jean-Claude Pennetier a suivi depuis l’enseignement de Nikita Magaloff et, à Londres, celui de Maria Curcio, qui met beaucoup d’espoir en lui. Dichamp est un pianiste élégant et subtil, d’une extrême délicatesse ( Nocturne op. 9 n° 3, « Largo » de la Sonate en si mineur). Sa pudeur et sa sensibilité, ses qualités de toucher, ses moyens pianistiques (finale de la Sonate n°3) sont au service d’une profonde musicalité.

…, la Sonate en si mineur est une belle démonstration du savoir-faire (contrôle des nuances et du phrasé) et du potentiel en gestation dont on espère que Jean-François Dichamp saura tirer parti.

Michel Le Naour

Diapason 

(septembre 1997)

De la biographie de Jean-François Dichamp, par ailleurs semblable à celle de beaucoup d’autres artistes de vingt-cinq ans, on retient surtout qu’il a incarné Mozart enfant dans le film de Marcel Bluwal au début des années 80. On ne sait s’il existe un lien entre ces dispositions précoces et l’impression  d’aisance et de maturité qui émane de ce premier disque, mais le résultat est là :  son Chopin est à la fois achevé et vécu en profondeur. Son sens du galbe, de la pulsation et de la couleur lui permet de réussir avec autant de bonheur les figures libres du Nocturne en si majeur, les coups de canon de la Polonaise en fa dièse mineur, le quasi un cello médian de l’Impromptu en sol bémol. Et dans la Sonate en si mineur, où d’autres tentent vainement de construire une grande arche, il procède par petites touches successives, jouant la poésie de l’instant plutôt que la structure, et brosse une fresque contrastée. Le montage aurait pu opérer certaines corrections plus habilement, et gommer quelques excès de pédale, mais dans l’ensemble ce disque propose un Chopin puissant et séduisant, et impose le nom de Jean-François Dichamp comme celui d’un musicien authentique, et inspiré.

Etienne Moreau

Classica (Répertoire)

(septembre 1997)

Il est fort dommage que cet enregistrement de Jean-François Dichamp ne nous soit pas parvenu à temps pour participer à la grande discographie comparée de notre précédent numéro, car il aurait eu sa place en finale, ce qui est assez exceptionnel pour un premier disque «  carte de visite » d’un jeune artiste. Mon sentiment est que son interprétation peut rivaliser avec les deuxièmes ailleurs versions ex-aequo, celle « classique » de Pollini (DG) et celle « romantique » d’Augustin Anievas (EMI). Evidemment, la réalisation prodigieuse de Dinu Lupatti (EMI) demeure inégalée. Jean-François Dichamp nous offre une lecture alternative aux deux précitées. Il ne se livre pas comme elles à des démonstrations de force apolliniennes, mais son premier mouvement est assez intériorisé et tourmenté, habité par une puissance souterraine, tellurique, sur laquelle plane un chant anxieux. Cela évoque la profondeur d’un Guilels (DG), mais le Finale de Dichamp est admirablement mené, comme sculpté, jusqu’à un déluge de violence.

Les autres pièces confirment le niveau exceptionnel de ces interprétations, avec tout d’abord le Nocturne opus 9 n° 3 qui ouvre ce disque. Dichamp ose un tempo très retenu, délaissant le coté légèrement scherzando de cette page, pour adopter un ton rêveur et alangui et dérouler de longues phrases évasives d’une sentimentalité éminemment charmeuse. Aux trois Polonaises en mode mineur qu’il a choisies, il donne beaucoup de profondeur : au lieu d’être simplement dansantes ou martiales, elles sont tout à tour impérieuses, inquiétantes, pleines de douleur contenue, lyriques, évocatrices… et toujours admirablement « mises en scène », avec un sens dramatique exemplaire. Citons la deuxième section de la Polonaise opus 44, apparemment si répétitive et si ingrate sous d’autres doigts, et que Dichamp anime par de subtiles gradations de nuance et des effets de masse, produisant des impressions d’éloignement et de rapprochement d’une armée proprement terrorisantes.

Ce disque nous révèle un pianiste d’une remarquable sensibilité, qui a des choses à dire, et ose prendre des risques. […]

Philippe van den Bosch

The Times

(17 juin 1991)

A finalist in Santander last year, Dichamp is a sensitive artist who gave an acomplished recital... He balanced his programme with care and in his elegantly shaped and shaded performance allowed the music – Schumann’s Faschingsschwank aus Wien, Op 26, Chopin’s G minor Ballade, de Falla’s Fantasia bética and Ravel’s “Scarbo” – to communicate by spurning airs and graces.

Stephen Pettitt

The Independent on Sunday

(12 aout 1990)

Jean-François Dichamp, 22, of France, a wonderfully sensitive player... clearly has a natural gift for Chopin, brought a disturbingly romantic introspection to Mozart K488 piano concerto.

Michael John White

Radio Classique

(février 2011)

J’avais beaucoup aimé les deux premiers disques de Jean-François Dichamp, parus il y a quelques années, qui révélaient une nature sensible et un musicien accompli. Et puis, il a disparu de la circulation. Une tournée en Amérique du sud, la découverte du Chili, la photographie, un malencontreux accident au bras droit… Ce garçon singulier n’a pas un itinéraire banal, il est resté à l’écart de la médiatisation et du système. C’est Brigitte Bardot qui m’a suggéré de l’inviter dans l’émission. “Vous allez voir, c’est une belle âme”, m’a-t-elle dit. Je l’ai découvert en même temps que la plupart des auditeurs de Radio Classique : fin, écorché vif, intègre, esthète. Un cœur pur. Il était impressionné de s’exprimer en direct à la radio pendant un temps aussi long. On a eu le temps de le découvrir, de le connaître, de le comprendre. La chaleur émue des messages, qui sont parvenus dans le studio via Internet, nous a confirmé qu’il s’agissait d’une belle rencontre pour nombre d’entre vous.

Le Blog d'Olivier Bellamy

bottom of page